Analyse de l'œuvre





« Toutes mes peintures sont abstraites mais figuratives […] j'ai toujours au départ, un sujet, un dessin, même dans les périodes les moins figuratives . Et c'est après que j'abstrais un sujet que j'ai abstrait disons. »

La peinture de Pasquier intègre « classique » et « baroque, »  linéaire et pictural. Le fond, coloré, se met en place par un jeu de coulures horizontales et verticales qui créent des tensions où rien n’apparaît nettement, en dehors d'effets de flou, de fusion. La matière atteste du geste spontané de l’artiste. Le cadre même apparaît alors comme trop restreint pour ce fond qui semble vouloir s’étendre bien au-delà des limites de la toile.

Sur ce fond mouvementé apparaissent des formes reconnaissables, totalement cadrées, « classiques », cernées par un trait noir. Des figures raisonnées, claires, visibles dans leur totalité, distinctes et interprétables, bien que dessinés par un geste impulsif. La forme tente ainsi de contenir la matière qui s’échappe, alternant clarté et obscurité, pluralité et unité, parmi lesquelles le spectateur est libre de naviguer à son gré.