cendres / radiances (sarkophagos)

Au premier regard, la série des huit toiles montrent un amas de peinture, de cendre, de fibres végétales, une trituration de couleurs sombres.
Pourtant, lorsqu’on s’attarde chacune dévoile peu à peu une image (toujours la même) : celle du sarcophage de Tchernobyl (le cercueil de béton qui ensevelit la centrale nucléaire accidentée).
« Je suis parti d’une idée très simple : prendre une seule et unique photo sans aucun aspect narratif et puis la répéter avec des variations de motifs, qui se dissolvent dans la matière picturale. », explique Christophe BISSON.
Dans sa série, il ensevelit les traits, les formes, de la figuration sous la matière qui gagne en opacité, heurte et retient, par son épaisseur et sa résistance, le regard des spectateurs. Forte, puisqu'à la surface, elle concurrence de façon troublante, la représentation. Comme la radioactivité qui contamine tout, le sujet de ses toiles est insaisissable.

Le principe de la série utilisé par Christophe BISSON a été inventé au XIXème siècle par Claude MONET.



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