Même si les peintres du Moyen-âge et de la Renaissance (XVIème siècle) travaillaient en atelier, même si leurs
œuvres étaient réalisées à plusieurs, il n'empêche qu'un seul décidait de tout : le "Maître". Même si, par la suite, beaucoup d'artistes se sont regroupés dans des « écoles », tels les impressionnistes, les fauves ou les cubistes, il s'agissait pour eux d'échanger sur leurs pratiques et non de peindre à plusieurs sur une même toile.
Exactement ce que ne font pas M'Barek Bouhchichi et Cascade. Eux réalisent des tableaux à quatre mains. « C'est un défi, on ne sait pas où l'on va, on emprunte des chemins que l'on ne connaît pas ». Travailler à deux, c'est s'exposer à un autre artiste, se dévoiler, montrer ses faiblesses, ses incertitudes, ses doutes, à un moment d'extrême fragilité, celui où l'on cherche sans savoir ce que
l'on va trouver. Peindre à quatre mains, sans que l'un soit le maître et l'autre le disciple, c'est parfois se mettre en retrait, affronter la confusion qu'engendre des divergences de point de vue. La collaboration de deux artistes ne peut se résumer à la juxtaposition de deux techniques. Au contraire, elle s'épanouit dans le dialogue des pratiques, des attitudes, des
œuvres, des matières et du sensible.
Qu'est-ce que... |
Cascade |
MBarek |
L'image? |
Visuel |
Ombre |
Matière? |
Couleur, Lumière |
Transparence |
Lumière? |
Couleur |
Tafoukte (soleil en berbère) |
Etendue? |
Infini |
Errance |
Peinture? |
Main, outil de l'esprit |
Toi, Moi, Elle |
Format? |
divers |
Jeu |
Couleur? |
hasard |
Vibration |
strates et couches ? |
Aléatoire |
elaborations |
Espace? |
Concret |
fascination et peur |
Peindre à deux? |
Défi |
Cascade |
Support ? |
Tout |
Libre |
Oeil ? |
Couleur, lumière, matière |
Deux et quatre |
Mémoire de la peinture? |
Oubli |
poésie |
|